Escales nocturnes…

Si les lits pouvaient parler… C’est fait ! On a pris une valise et on est parti direction le sud, direction l’Andalousie sans savoir précisément où on allait atterrir. Envie de tout plaquer et de changer de vie. Sans fuir, sans stress, juste l’envie de tout recommencer ailleurs. C’est fait, on est parti sans but précis car rien ne nous attend, pas même une maison. Prendre le large en perdant la notion du temps. Je ne me souviens plus ni du jour, ni du mois. Je ne me souviens de pas grand-chose d’ailleurs si ce n’est que c’était le printemps et que le voyage a duré plusieurs semaines ponctué d’une étape différente chaque nuit. Une fois chez des amis, une autre fois à l’hôtel ou dans une chambre d’hôte… Chaque fois ce sont des lits différents qui nous ont accueillis.

Comme on dessinerai sur un carnet de voyage, j’ai saisi tous les matins avant de quitter les lieux, une image, une seule image du lit, du chevet, d’une fenêtre, de cette chambre.

Escalas nocturnas

Si las camas pudieran hablar… ¡Ya está! Tomamos una maleta y nos dirigimos al sur, hacia Andalucía, sin saber exactamente dónde íbamos a aterrizar. Ganas de dejarlo todo y de cambiar de vida. Sin huir, sin estrés, solo ganas de empezar de nuevo en otro lugar. Ya está, nos fuimos sin un objetivo específico porque no nos espera nada, ni siquiera una casa. Alejarnos perdiendo la noción del tiempo. No recuerdo el día ni el mes. De hecho, no recuerdo mucho, excepto que era primavera y el viaje duró varias semanas, con una etapa diferente cada noche. Una vez en casa de unos amigos, otra vez en el hotel o en una pensión… Cada vez eran camas diferentes las que nos acogían.

Como se dibujará en un cuaderno de viaje, tomé todas las mañanas antes de salir del lugar, una imagen, una sola imagen de la cama, de la mesita de noche, de una ventana, de esta habitación.